Les principes comptables


  La comptabilité doit être conforme aux règles et procédures en vigueur (principe de régularité) qui sont appliquées avec sincérité (le comptable doit rester objectif). Elle permet d'effectuer des comparaisons périodiques et d'apprécier l'évolution de l'entité dans une perspective de continuité d'activité (il faut cependant parfois se poser la question sur la continuité de l'exploitation ou sa liquidation).

  L'exploitation étant continue, il est nécessaire de pouvoir déterminer par période le résultat de l'activité. Le temps est donc découpé en exercices ou périodes comptables, égales à 12 mois.  A noter que cet exercice ne correspond pas forcément (même si c'est souvent le cas) à une année civile.

  Par exemple la clôture de l'exercice peut être fixée le 31 mars, la période comptable sera alors du 01/04/N au 31/03/N+1.


  Par ailleurs, les exercices comptables doivent être séparés et indépendants. Pour cela, le comptable applique une comptabilité d'engagement (la date d'enregistrement des charges et des produits est leur date de réalisation, indépendamment des modalités de règlement), si besoin il utilise des comptes de régularisation. Cependant les petites entreprises et les professions libérales sont autorisées à utiliser une comptabilité de trésorerie (l'enregistrement des charges et des produits est alors effectué lors du règlement).


  La compensation des comptes est interdite, sauf lorsqu'elle est expressément prévue par les dispositions en vigueur. Les éléments d'actif et de passif doivent donc être évalués séparément. Afin de permettre la comparabilité des comptes dans le temps, les méthodes adoptées doivent être identiques d'un exercice sur l'autre, c'est le principe de fixité et de permanence des méthodes. Toute exception à ce principe de permanence doit être justifiée par un changement exceptionnel dans la situation de l'entité ou par une meilleure information dans le cadre d'une méthode préférentielle. Enfin, le bilan d'ouverture d'un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l'exercice précédent (intangibilité du bilan d'ouverture).

   La valeur d'un actif est égale à son coût historique.


  Enfin le dernier principe est le principe de prudence. La comptabilité est établie sur la base d'appréciations prudentes pour éviter le risque de transfert, sur des périodes à venir, d'incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine et le résultat de l'entité. La prudence est la prise en compte d'un certain degré de précaution dans l'exercice des jugements nécessaires pour préparer les estimations dans des conditions d"incertitude, pour faire en sorte que les actifs ou les produits ne soient pas surévalués et que les passifs ou les charges ne soient pas sous-évalués.

  Ces principes comptables doivent obligatoirement être appliqués, dans le cas contraire la comptabilité pourraient être considérée comme fausse, en particulier par l'administration fiscale.


  Ces principes sont faciles à suivre à l'exception de la prudence, critère assez subjectif qui nécessite un peu d'expérience ou une bonne connaissance du dossier traité.